Vous êtes en panique à l’approche de Noël ou d’un anniversaire pour trouver un cadeau pour un globe-trotter ? Plus un geste, restez dans les parages ! Car j’ai extrait de ma bibliothèque 4 ouvrages qui pourraient bien vous taper dans l’oeil aussi fort qu’ils ont tapé dans le mien. Comme je suis accro aux atlas et aux encyclopédies, voici une sélection de mes meilleurs livres 100 % voyage à picorer au compte-gouttes (ou à dévorer d’un coup, c’est permis aussi) !

Si vous avez aimé mon calendrier de l’Avent du voyageur curieux, sachez que beaucoup des faits insolites sélectionnés proviennent des livres de voyage ci-dessous 😉

Atlas Obscura

Atlas Obscura
Un bien joli bouquin relié !

Atlas Obscura est à la base une communauté web de voyageurs compilant leurs meilleures découvertes, planquées tout autour du monde. La ligne éditoriale cible spécifiquement les endroits bizarres et s’est élargie également à la nourriture, dans une section dont le nom très classe « Gastro Obscura » donne le ton. Malheureusement, le site est uniquement en anglais.

Les fondateurs ont par contre eu la très bonne idée d’éditer un ouvrage de 486 pages qui a été traduit en français. Malgré son nom, il s’agit plus d’une encyclopédie de voyage que d’un atlas ! Cette véritable bible des endroits insolites est la pièce maîtresse de ma bibliothèque : je ne pars jamais en voyage sans avoir jeté un oeil aux endroits répertoriés dans le pays où je vais, et c’est une source intarissable d’inspiration pour écrire des articles pour Zone Blanche. À noter qu’il existe apparemment une version enrichie comprenant 30 lieux à découvrir en France (en plus de ceux présents dans la version initiale).

Atlas Obscura
Vue intérieure de l’Atlas Obscura

Ce que j’aime dans ce livre de voyage

  • C’est un véritable bouquin de collection : sa couverture cartonnée vintage et le papier brut et épais de ses pages en font un objet beau (et lourd !).
  • Il est esthétique : tous les endroits cités sont agrémentés de chouettes visuels, la typographie est bien choisie. Mention spéciale à la carte du monde imprimée sur la 2è et la 3è de couverture !
  • Les informations sont factuelles : c’est un livre fait pour être ouvert au hasard et « picorer » un endroit spécifique, quitte à devoir approfondir avec d’autres sources d’informations ensuite (ce que je fais avec Zone Blanche !). Les descriptions les plus longues font une page, avec photo.
  • Un tarif très abordable pour un bouquin aussi costaud.

Ce que j’aime moins

  • Avoir plusieurs livres de ce genre ne facilite PAS DU TOUT les déménagements. Il pèse 1,8 kg.
Potentiel « waouh » pour Noël : 100 %. Il a de la gueule et si vous cachez bien le prix, on croirait qu’il en coûte le double.

Atlas des pays qui n’existent pas

Atlas des pays qui n'existent pas
Ce livre utilise des effets de découpage, autant sur la couverture qu’à l’intérieur

Sous ce nom rigolo se cache un vrai chef-d’oeuvre poétique qui regroupe des endroits qui n’existent pas d’un point de vue géopolitique, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas reconnus comme étant des nations à part entière. Il peut s’agir de pays dont la souveraineté est contestée (comme la Crimée), d’états autoproclamés ou d’enclaves souhaitant faire sécession avec leur pays de rattachement.

L’écrivain-géographe Nick Middleton brosse en 232 pages le portrait de 50 états que (presque) personne ne connaît, localisés sur tous les continents, et utilise un storytelling très réussi pour nous faire entrer dans l’histoire si particulière de chacun d’eux. Il ne tient qu’à vous de vous plonger dans cet atlas thématique pour découvrir Pontinha, cet ancien bastion des Templiers de 4 habitants ou encore Hutt River qui se sépara de l’Australie en 1970 pour protester contre les quotas céréaliers.

Atlas des pays qui n'existent pas
Vue intérieure de l’Atlas des pays qui n’existent pas

Ce que j’aime dans ce livre de voyage

  • Son esthétisme est magnifique : chaque état comporte une page « carte d’identité », une jolie carte, et un texte bien abouti.
  • Le storytelling est vraiment sympa : ce qui en fait un livre très agréable à lire ! C’est idéal pour ceux qui aiment les récits types carnets de voyage.
  • Les endroits abordés sont très peu connus : hormis quelques états dont vous avez entendu parler (c’est l’occasion de les découvrir plus en profondeur !), tous les autres sont de vraies découvertes. Je vois passer plein de noms d’endroits bizarres quand je fais des recherches pour Zone Blanche, pourtant j’estime que 90 % de ce livre m’était totalement inconnu !

Ce que j’aime moins

  • Certains endroits mentionnés relèvent plus des courants de pensée nationalistes et sont donc actuellement plus des régions de pays déjà existants que des états. C’est un peu comme la France avec la Bretagne, l’Alsace, la Corse ou le Pays basque 🙂 Cela n’empêche pas de comprendre grâce à ce livre d’où vient cette volonté de sécession !
Potentiel « waouh » pour Noël : 90 %. J’enlève 10 points pour Gryff… euh pour ceux qui n’aiment lire que sur des destinations lambdas.

Atlas du nouveau monde

Atlas du nouveau monde
Un peu flashy, faut aimer !

Réalisé par le géographe Alastair Bonnett, ce recueil de 50 cartes du monde permet d’appréhender plein de données différentes en un seul coup d’oeil. Les cartes présentées en double-page abordent des thématiques très diverses réparties en 3 catégories : « Terre, air et mer », « Mondes humain et animal » et « Mondialisation ».

On peut y retrouver des données très intéressantes sur les zones inexplorées des océans, la pollution de l’air à échelle mondiale, l’emplacement des câbles sous-marins, ou encore une carte sur le temps de trajet d’une zone jusqu’à la ville la plus proche ! Chaque carte est accompagnée d’un texte explicatif qui comporte des clefs de lecture très appréciables et pédagogues.

Atlas du nouveau monde
Zoom sur une des cartes
Atlas du nouveau monde
Et un exemple de texte explicatif 🙂

Ce que j’aime dans ce livre de voyage

  • Le contenu est très visuel : il permet d’avoir une vue mondiale de données utiles et de données plus rigolotes (comme les relations Twitter entre pays !). L’ouvrage se regarde plus qu’il ne se lit.
  • Il est pédagogique : Les explications qui accompagnent chaque carte sont claires et précises, et proposent également des microcartes complémentaires pour mettre en relief une « bizarrerie ».

Ce que j’aime moins

  • Je ne suis pas trop fan de la couverture en jaune flashy, ça détonne un peu avec mes autres bouquins au look plus « vieillot ».
Potentiel « waouh » pour Noël : 50 %. Vérifiez au préalable que la personne à qui vous l’offrez avait de bonnes notes en géographie.

Les Esquimaux ne construisent pas d’igloo

Les Esquimaux ne construisent pas d'igloo
Pas de fioritures ici

Cette encyclopédie de voyage, qui ne paye pas de mine, a été conçue par le juriste explorateur britannique John Oldale. Elle répertorie les faits les plus étranges qu’il a découvert lors de ses multiples voyages, classés par pays. C’est un petit livre de 263 pages qui comporte pourtant un nombre incalculable d’informations !

Pour chaque pays du monde, on retrouve non seulement une sélection de faits rigolos illustrés, mais aussi une fiche d’identité comportant le rang d’importance du pays concerné dans le monde, ses sites et pratiques culturelles inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, les salutations usuelles dans la langue du pays, et une citation sympa d’un personnage illustre.

Les Esquimaux ne construisent pas d'igloo
Un intérieur bien garni

Ce que j’aime dans ce livre de voyage

  • Il est dense : il faut des heures pour le lire en entier et on ne s’ennuie jamais. À chaque fois que je le lis, je découvre de nouvelles infos que j’avais ratées car il y en a littéralement dans tous les sens !
  • Les visuels ont une vraie plus-value : même s’ils sont petits, ils permettent de comprendre un concept abordé en un clin d’oeil. Cela repose aussi les yeux car le texte est assez petit.
  • Un peu moins cher que les autres livres proposés dans cette sélection.

Ce que j’aime moins

  • L’aspect extérieur de cette encyclopédie de voyage, avec sa couverture souple en papier glacé, n’est pas très recherché. Il n’est pas moche non plus, mais pour une encyclopédie de cet acabit, j’aurais préféré quelque chose de plus sympa visuellement. J’aime avoir une belle bibliothèque, que voulez-vous !
Potentiel « waouh » pour Noël : C’est l’intérieur qui compte. Comme dans les Mon Chéri.

J’espère que vous avez réussi à trouver votre bonheur, pour vous-même ou pour offrir, dans cette sélection. Sachez que je n’ai rien touché pour parler de ces atlas et encyclopédies de voyage, il s’agit de mon avis à moi seule sur mes meilleurs livres de voyage (je préfère le préciser car le placement de produits est tellement en vogue chez les blogueurs maintenant..!). Bonne lecture 😀